Histoire des sciences, Interdisciplinarité et Enseignement - Habilitation à Diriger des Recherches
Mon rapport de synthèse pour l’Habilitation à Diriger des Recherches en « Épistémologie, Histoire des Sciences et des Techniques » est intitulé Histoire des Sciences, Interdisciplinarité et Enseignement, trois thèmes qui figurent indépendamment au cœur de mes recherches passées et actuelles, mais qui bien souvent aussi s’y retrouvent intriqués. C’est pourquoi ce rapport est structuré en trois sections, consacrée chacune à un couple de deux de ces trois thèmes, illustrant combien une pratique dans l’un de ces domaines peut enrichir la recherche dans l'un des deux autres.
Plus profondément, ces thèmes sont au moins liés pour ce qu’ils sont traversés par le problème de la traduction. L’une des tâches essentielles de l’histoire des sciences est en effet à mes yeux de construire un discours par lequel seront rendues compréhensibles non seulement les théories scientifiques passées, mais aussi les conditions qui ont rendu possible leur émergence et leur déploiement à une époque donnée. Ainsi, l’histoire active-t-elle le problème de la traduction en interrogeant les conditions de possibilité de communication et de débat entre théories scientifiques successives ou contemporaines développées pour répondre à des problèmes voisins. Je me suis alors demandé si ce problème de la traduction entre diverses théories d’un même champ disciplinaire ne pourrait pas se prolonger d’une réflexion sur les conditions de possibilité d’un croisement de langages et de points de vue disciplinaires contemporains, et alimenter ainsi un travail théorique et pratique sur l’interdisciplinarité. Enfin, le problème de la traduction n’a cessé de renvoyer l’enseignant que je suis à ce souci constant de traduire les savoirs qu’il enseigne en un langage accessible à l’étudiant, tout en préservant rigoureusement leur sens. Ainsi, ces pages renvoient-elles toutes à l’urgence vitale de comprendre et de se faire comprendre.
Le rapport de synthèse est complété d'un manuscrit inédit intitulé "Thomas Young. Travaux sur le Son, la Vision, la Lumière et la Couleur (1800-1803)", illustrant la manière dont je me suis efforcé d'incarner les principes énoncés dans ce rapport dans mes travaux de recherche en histoire de la physique de ces dernières années. Ce manuscrit propose la traduction française annotée et commentée de "la Théorie de la Lumière et des Couleurs" de Young, ainsi que des quatre autres textes qu'il a indépendamment présentés à la Royal Society de Londres entre 1800 et 1803. Ainsi réunis, ils rendent compte de l’essentiel de ses découvertes sur le Son, la Vision, la Lumière et la Couleur, et permettent de mieux envisager les liens qu'il établissait entre les théories de ces différents phénomènes.
Jury :
Bernadette BENSAUDE-VINCENT (émérite, Univ. Paris I Panthéon-Sorbonne), rapportrice
Christian BRACCO (Univ. Côte d'Azur), rapporteur
Muriel GUEDJ (Univ. Paul Valéry Montpellier), rapportrice
Cécile DE HOSSON (Univ. Paris-Diderot), examinatrice
Arnaud MAYRARGUE (Univ. Paris Est Créteil) examinateur
Gabriella CROCCO (AMU), garante
Eric AUDUREAU (émérite, AMU), invité
Plus profondément, ces thèmes sont au moins liés pour ce qu’ils sont traversés par le problème de la traduction. L’une des tâches essentielles de l’histoire des sciences est en effet à mes yeux de construire un discours par lequel seront rendues compréhensibles non seulement les théories scientifiques passées, mais aussi les conditions qui ont rendu possible leur émergence et leur déploiement à une époque donnée. Ainsi, l’histoire active-t-elle le problème de la traduction en interrogeant les conditions de possibilité de communication et de débat entre théories scientifiques successives ou contemporaines développées pour répondre à des problèmes voisins. Je me suis alors demandé si ce problème de la traduction entre diverses théories d’un même champ disciplinaire ne pourrait pas se prolonger d’une réflexion sur les conditions de possibilité d’un croisement de langages et de points de vue disciplinaires contemporains, et alimenter ainsi un travail théorique et pratique sur l’interdisciplinarité. Enfin, le problème de la traduction n’a cessé de renvoyer l’enseignant que je suis à ce souci constant de traduire les savoirs qu’il enseigne en un langage accessible à l’étudiant, tout en préservant rigoureusement leur sens. Ainsi, ces pages renvoient-elles toutes à l’urgence vitale de comprendre et de se faire comprendre.
Le rapport de synthèse est complété d'un manuscrit inédit intitulé "Thomas Young. Travaux sur le Son, la Vision, la Lumière et la Couleur (1800-1803)", illustrant la manière dont je me suis efforcé d'incarner les principes énoncés dans ce rapport dans mes travaux de recherche en histoire de la physique de ces dernières années. Ce manuscrit propose la traduction française annotée et commentée de "la Théorie de la Lumière et des Couleurs" de Young, ainsi que des quatre autres textes qu'il a indépendamment présentés à la Royal Society de Londres entre 1800 et 1803. Ainsi réunis, ils rendent compte de l’essentiel de ses découvertes sur le Son, la Vision, la Lumière et la Couleur, et permettent de mieux envisager les liens qu'il établissait entre les théories de ces différents phénomènes.
Jury :
Bernadette BENSAUDE-VINCENT (émérite, Univ. Paris I Panthéon-Sorbonne), rapportrice
Christian BRACCO (Univ. Côte d'Azur), rapporteur
Muriel GUEDJ (Univ. Paul Valéry Montpellier), rapportrice
Cécile DE HOSSON (Univ. Paris-Diderot), examinatrice
Arnaud MAYRARGUE (Univ. Paris Est Créteil) examinateur
Gabriella CROCCO (AMU), garante
Eric AUDUREAU (émérite, AMU), invité